Vente : quelles informations doivent être données à l’acquéreur ?

De la publication d’une annonce à la signature de l’acte de vente, la vente d’un bien est marquées par différentes étapes et obligations, pour le vendeur, pour l’acheteur et pour l’agent immobilier. Fabienne Magnan, notaire, répond à nos questions au sujet de ces étapes.

Vente : quelles informations doivent être données à l’acquéreur ?

Peut-on signer un compromis de vente avec un agent immobilier ?

On peut parfaitement signer un compromis de vente avec un agent immobilier, et sans l’intervention d’un notaire. Le compromis de vente n’est pas un acte authentique et l’intervention du notaire n’est pas obligatoire à ce stade. Il s’agit d’un avant-contrat qui est signé par le vendeur et l’acheteur et qui vise à sceller leur accord, il engage donc les deux parties. Il contient donc les éléments qui permettent de fixer les termes définitifs du contrat passé entre eux : la nature du bien, son adresse, sa description, l’identité des deux parties, le prix de vente sur lequel elles se sont accordées et la date de signature de l’acte de vente authentique.

En revanche, on peut aussi envisager de signer le compromis de vente avec le notaire, qui va alors l’authentifier, de même que l’avant-contrat peut être une promesse de vente, et non un compromis. Dans ce dernier cas, le contrat n’engage que le vendeur et non l’acheteur qui peut se désengager à tout moment.

L’agent immobilier doit-il informer sur la conformité d’un bien ?

L’agent immobilier doit en effet informer l’acquéreur des normes, dans la mesure où certaines caractéristiques rendent le logement indécent et il ne peut donc pas être habité en l’état. L’agent immobilier doit notamment informer l’acquéreur au sujet de la superficie. Pour être habitable, un logement doit présenter une superficie supérieure à 9 m². Mais l’agent immobilier doit également informer l’acquéreur au sujet des diagnostics techniques et de leurs résultats. Plusieurs diagnostics sont obligatoires comme le diagnostic plomb, gaz, électricité, le DPE, etc. Si un diagnostic relève une anomalie, c’est le rôle de l’agent immobilier que d’en informer l’acquéreur, de lui parler des risques et des mesures à mettre en place.

BON À SAVOIR

L’agent immobilier a une obligation d’information envers les deux parties, il doit donc donner tous les éléments qu’il a en sa possession à l’acquéreur pour que ce dernier achète le bien en toute connaissance de cause.

Vente soumise à la loi Carrez : doit-on vérifier la surface du bien ?

La loi Carrez entraîne un mode de calcul très précis de la superficie des logements, qui ne s’applique qu’aux logements situés en copropriété. Elle est mentionnée dans l’acte de vente et tient compte de la surface plancher construite, à laquelle on déduit les surfaces occupées par les murs, cloisons, marches d’escaliers, gaines et embrasures de portes et fenêtres, et les parties dont la hauteur est inférieure à 1,80 mètre. Enfin, on exclut du calcul de la superficie les greniers non aménageables, les boxes et annexes, les places de parking et garages, les caves, les jardins, les balcons et les terrasses ouvertes. La loi tolère une marge d’erreur de 5 %. Au-delà de ce seuil, l’acquéreur peut se retourner contre le vendeur et demander une indemnisation si la superficie est plus petite que prévue, il est donc nécessaire de vérifier la surface du bien.

Si un bien n’est pas soumis à la loi Carrez (c’est le cas des maisons individuelles), il n’y a pas d’obligation de la part du vendeur de réaliser une mesure par un expert. En revanche, la superficie est un élément contractuel qui est mentionné dans le compromis de vente, il est donc recommandé de vérifier cette superficie avant d’acheter le logement.

Vidéo : Fabienne Magnan, notaire vous dit tout ou presque…

De gros travaux doivent-être réalisés, l’acquéreur doit-il être informé ?

Il est important d’informer l’acquéreur des travaux qui vont être effectués, et qu’ils sachent notamment qui va devoir supporter leur coût. Ce cas de figure est particulièrement présent dans les copropriétés, il est donc important de dire aux acquéreurs si les travaux ont déjà été votés, auquel cas c’est le vendeur qui a payé à travers les appels de fonds, ou s’ils n’ont pas été votés, auquel cas c’est probablement l’acquéreur qui participera aux appels de fonds à venir. L’acquéreur doit savoir ce qu’il en est pour organiser financièrement les appels de fonds, sans compter qu’il doit pouvoir consulter les procès-verbaux qui ont déjà eu lieu, dans lesquels il pourra trouver l’information.

BON À SAVOIR

Les travaux sont dus par celui qui est le copropriétaire au moment où les appels de fonds sont réalisés. Mais il est possible d’obtenir une répartition des travaux de copropriété entre le vendeur et l’acheteur dans le compromis de vente.

Article de : https://edito.seloger.com/conseils-d-experts/vendre/vente-quelles-informations-doivent-etre-donnees-l-acquereur-article-34734.html

Logement : qu’est-ce qu’une vente immobilière à terme ?

Similaire au viager dans une certaine mesure, la vente immobilière à terme se distingue toutefois par de nombreux points. Durée d’engagement, occupation du logement, partage des charges… ce qu’il faut savoir sur ce processus de vente.

Vente immobilière à terme : c’est quoi exactement ?

La vente à terme consiste à vendre son bien immobilier en percevant dans un premier temps une partie du prix du vente comptant, versé au moment de la signature de l’acte de vente chez le notaire, puis le reste via le versement de mensualités. Ce type de vente est donc comparable, sur certains points, à la vente en viager. Elle est toutefois différente de cette dernière dans la mesure où il s’agit d’un contrat limité dans le temps. L’acheteur de la maison ou de l’appartement devient propriétaire quand il a payé le nombre de mensualités convenu au préalable avec le vendeur, et non au moment du décès de celui-ci, comme c’est le cas dans le cadre d’un viager. La durée d’engagement définie au moment de la signature du contrat de vente à terme est généralement comprise entre 10 et 20 ans. Précisons qu’en cas de décès du vendeur, les mensualités continuent à être versées jusqu’à échéance, et sont reversées aux héritiers.

VENTE À TERME : UNE FISCALITÉ AVANTAGEUSE

Contrairement au viager, la fiscalité d’une vente à terme est avantageuse : les mensualités perçues par le vendeur sont exonérées d’impôts.

Vente à terme libre ou occupée ?

On distingue deux types de ventes à terme :

  1. la vente à terme libre.
  2. la vente à terme occupée.

Dans le cadre d’une vente à terme libre, l’acquéreur prend possession du bien immobilier dès la signature de l’acte authentique de vente. La vente à terme libre n’engendre pas le paiement de mensualités : le paiement se fait uniquement à terme. Le vendeur n’est plus propriétaire, ni occupant du bien, et ne paie donc plus aucune charge. En revanche, dans le cadre d’une vente à terme à jouissance différée (ou vente à terme occupée), le vendeur bénéficie d’un droit d’usage et d’habitation (DUH) pour une durée généralement limitée dans le temps. L’acheteur ne prend donc pas possession des lieux lors de la signature de l’acte authentique. Il y a une répartition des charges entre le vendeur et l’acquéreur. Le vendeur doit payer les charges courantes (eau, chauffage, électricité) et la taxe d’habitation. Les autres charges, comme la taxe foncière, sont à la charge de l’acheteur.

CHIFFRES CLÉS

Les mensualités versées au vendeur sont étalées sur une période d’engagement généralement comprise entre 10 et 20 ans.

Quels sont les avantages de la vente à terme ?

La vente immobilière à terme est avantageuse pour le vendeur comme pour l’acheteur. Le premier perçoit des mensualités non imposables pendant une période déterminée et peut continuer à vivre dans son logement en cas de vente à terme occupée. En cas de décès, ce sont ses héritiers qui percevront le restant dû, sous forme de rentes ou d’un capital. Le contrat de vente peut aussi prévoir une indexation des mensualités sur l’indice du coût de la construction, ce qui permet de les revaloriser. En cas de clause résolutoire dans le contrat, le vendeur est également protégé en cas d’incident de paiement de la part de l’acheteur : il récupère son bien et conserve l’ensemble des versements déjà effectués. De son côté, l’acquéreur peut opter pour la vente à terme pour investir dans l’immobilier sans avoir recours à un prêt immobilier. Si la vente est libre, il peut disposer du bien dès la signature de l’acte de vente, sans même avoir payé la totalité du prix de vente. L’acheteur connaît la durée de son engagement et peut donc anticiper les versements et mieux organiser son budget.

BON À SAVOIR

Dans le cadre d’une vente à terme, le vendeur ne perçoit pas immédiatement le montant total de la vente puisque le paiement est échelonné dans le temps.

Article de : https://edito.seloger.com/conseils-d-experts/acheter/logement-qu-est-ce-qu-une-vente-immobiliere-terme-article-33780.html

Loi ELAN : quelles sont les normes d’accessibilité pour les logements ?

Les dispositions relatives à l’accessibilité des bâtiments d’habitation pour les personnes handicapées ont été modifiées par la loi ELAN et concernent les demandes de permis de construire déposées à compter du 1er octobre 2019.

Loi ELAN : quelles sont les normes d’accessibilité pour les logements ?

Un ascenseur est obligatoire pour les immeubles de plus de 2 étages

Dans un souci d’élargir le nombre d’immeubles accessibles au plus grand nombre de personnes, le législateur a modifié les impératifs en matière d’installation d’ascenseurs dans les immeubles à usage d’habitation. L’article R111-5 du code de la construction et de l’habitation, modifié par le décret du 11 avril 2019, dispose désormais que l’installation d’un ascenseur est obligatoire dans les parties de bâtiments d’habitation collectifs comportant plus de deux étages, accueillant des logements au-dessus ou au-dessous du rez-de-chaussée (ce dispositif était obligatoire pour les immeubles de plus de trois étages auparavant).

La notion de logements « évolutifs » introduite dans la loi Elan

Le décret précité prévoit que les logements situés au rez-de-chaussée ou situés à un étage desservi par un ascenseur doivent être « évolutifs ». Cela signifie que :

  • Lesdits logements doivent, dès leur construction, respecter les obligations d’accessibilité permettant à une personne handicapée d’utiliser normalement la pièce principale et les cabinets d’aisance.
  • Ils doivent, également, pouvoir être rendus conformes à certaines caractéristiques par le biais de la réalisation de travaux simples n’affectant pas la structure du logement.
BON À SAVOIR

Un arrêté à paraitre précisera la nature ainsi que les conditions de réalisation de travaux en question.

L’accessibilité et la location de logements

Des nouveautés ont également été apportées à la location des logements par la loi ELAN. Lorsque le locataire se trouvant en situation de handicap ou de perte d’autonomie demande au propriétaire du logement l’autorisation de faire certains travaux d’adaptation, on considère que l’autorisation de ce dernier est tacite dans un délai de deux mois suivant sa demande. Ce délai a été réduit, il était auparavant de quatre mois. Cela permet donc aux locataires handicapés de pouvoir adapter leur logement à leur situation beaucoup plus rapidement.

RÉFÉRENCES JURIDIQUES

E+C-, RE 2020 : des mesures pour réduire la facture énergétique et l’empreinte carbone

Les règlementations techniques se succèdent, parfois trop vite et sans expérimentation. La règlementation environnementale 2020 échappe à ce principe et analyse les retours d’expérience, d’où un décalage dans son application.

E+C-, RE 2020 : des mesures pour réduire la facture énergétique et l’empreinte carbone

E+C- : réduire la facture énergétique et l’empreinte carbone

Derrière ce signe E+ (énergie positive) C- (faible empreinte carbone) se cache la future règlementation thermique 2020 pour des logements consommant moins d’énergie voire arrivant à énergie positive et visant la neutralité carbone. Réduire la facture énergétique des acquéreurs de maisons (déjà bien allégée par la règlementation thermique 2012), tout en réduisant l’empreinte carbone sur les matériaux de construction, les transports, la conception du chantier… n’est pas une mince affaire. En effet, si les maisons sont particulièrement bien isolées aujourd’hui et se chauffent facilement avec des énergies renouvelables, difficile de ne pas reconnaître que certains des matériaux utilisés vont à l’encontre du développement durable : plastique, colles, matériaux de construction non recyclables et non bio-sourcés, approvisionnement loin du chantier, clôture ou mur de soubassement font chavirer l’empreinte carbone. Pour les constructeurs, c’est un véritable casse-tête à mettre en œuvre d’autant que les acquéreurs ne se pressent pas non plus pour sauver la planète, non pas parce qu’ils se désintéressent du problème, mais parce que toute innovation a un coût qu’il est parfois difficile d’assumer budgétairement.

BON À SAVOIR

LA RT 2012 a fait grimper le coût d’une maison de 10 % par rapport à la RT 2005

RE 2020 : une mise en place progressive

Les constructeurs, dont ceux de LCA-FFB se sont fortement impliqués, au travers du projet COMEPOS dans l’expérimentation E+C- en travaillant sur de nombreux dossiers qui ont tous fait ressortir les difficultés de concilier les objectifs de performance énergétique et de réduction de l’empreinte carbone. Depuis des années, ces professionnels, qui ont élaboré des maisons prototypes avec des industriels, des bureaux d’études et des chercheurs, réclament un peu plus de temps pour valider ces expériences. Une fois n’est pas coutume, le ministre du Logement, Julien Denormandie, semble les avoir entendu accordant un délai d’application de la RE 2020  différée sans doute en 2021.

Grégory Monod, président de LCA-FFB

« Nous saluons la voie entrouverte par le Ministre d’une mise en exploitation progressive de la TR 2020, avec une phase d’incitation avant l’entrée en vigueur d’objectifs contraignants, laissant ainsi aux professionnels le temps nécéssaire pour monter en compétences et s’approprier la nouvelle règlementation »

Article de : https://actualite.seloger-construire.com/conseils-d-experts/reglementations/ec-re-2020-des-mesures-pour-reduire-la-facture-energetique-et-l-empreinte-carbone-article-33087.html

Le compte séquestre dans un achat immobilier

Qu’est-ce qu’un séquestre dans un achat immobilier ?

Toute vente immobilière est précédée de la signature d’un avant-contrat entre le vendeur et l’acheteur. Durant cette signature, il est d’usage que l’acheteur verse une somme d’argent qui vise à rassurer le vendeur quant à son engagement, mais qui reste bloquée jusqu’à la vente : il s’agit du séquestre.

Le séquestre est un acompte versé par l’acheteur d’un bien immobilier

Un achat immobilier s’accompagne généralement de la signature d’un avant-contrat, compromis ou promesse de vente, qui permet de sceller l’accord et l’engagement du vendeur et de l’acheteur avant la signature de l’acte authentique chez le notaire. Durant la signature de cet avant-contrat, l’acheteur verse la plupart du temps une somme à titre d’acompte, qui s’appelle le séquestre. Il est versé pour rassurer le vendeur, et lui garantir de l’engagement ferme et définitif de l’acheteur. Cet acompte est cependant bloqué jusqu’à la signature de l’acte authentique, ce qui signifie que le vendeur ne l’encaisse pas directement et ne peut pas s’en servir immédiatement. Notez que le fait de verser le séquestre durant la signature de l’avant-contrat n’empêche pas l’acheteur de bénéficier du délai de rétractation de 10 jours. Il pourra donc revenir sur sa décision s’il le souhaite, durant ce délai, sans justifier son choix, et il récupérera l’intégralité de la somme versée lors de la signature de l’avant-contrat.

BON À SAVOIR

Le versement d’un séquestre doit être mentionné dans le compromis de vente. A défaut, le vendeur ne peut plus exiger d’acompte.

Quel est le montant versé sur le compte séquestre ?

Le séquestre n’est pas obligatoire, même s’il est d’usage de le demander dans la plupart des cas. Son montant n’est donc pas réglementé, ce qui signifie qu’il peut être librement débattu et décidé entre les deux parties. Généralement, il est d’usage de verser entre 5 et 10 % du prix de vente total, il est donc indispensable de bénéficier de fonds propres avant la signature du compromis de vente, car à ce stade, la banque n’a évidemment pas encore accordé le crédit et n’a donc versé aucune somme. Si vous disposez d’un apport mais que le montant dont vous disposez est inférieur à 5 % du prix, vous pouvez parfaitement négocier avec le vendeur pour qu’il accepte un montant moindre.

Un dépot de garantie qui est déduit du prix final du logement

Le séquestre peut être versé à différents interlocuteurs selon votre choix :

  • S’il est versé au notaire, ce dernier dépose la somme sur un compte, généralement à la Caisse des Dépôts et Consignation. Le montant est donc bloqué jusqu’à la signature de l’acte authentique ou la rétractation de l’acheteur.
  • S’il est versé à l’agent immobilier en charge de la vente, ce dernier bloque également la somme sur un compte séquestre, c’est-à-dire un compte unique qui est dédié au dépôt de ce type de fonds et qui n’engendre aucun intérêt.
  • Il est également possible de verser le séquestre directement au vendeur, mais c’est fortement déconseillé car en cas de rétractation, vous pourrez avoir davantage de difficultés pour récupérer le montant versé.

Une fois le séquestre déposé, cette somme reste bloquée jusqu’à la signature de l’acte de vente, et elle est déduite du prix total le jour de la vente. Si vous vous rétractez dans les délais impartis, l’agent immobilier ou le notaire vous restituera également l’intégralité de la somme déposée. En revanche, si la vente échoue après le délai de rétractation légal, l’acompte ne vous sera restitué que si vous vous rétractez en faisant valoir une clause suspensive. C’est par exemple le cas si la banque vous refuse le prêt immobilier que vous avez demandé, mais si vous invoquez une raison qui ne dépend pas des clauses suspensives du compromis de vente ou que vous ne motivez pas votre décision, le séquestre sera alors reversé au vendeur à titre de compensation.

BON À SAVOIR

Le déblocage du séquestre doit faire l’objet d’un accord écrit de la part des deux parties. Si le vendeur ne signe pas cet accord, vous devrez saisir le tribunal pour que le juge se prononce sur le sort de l’acompte.

Article de : https://edito.seloger.com/conseils-d-experts/acheter/qu-est-ce-qu-un-sequestre-dans-un-achat-immobilier-article-33996.html

80 % des locataires et propriétaires sont satisfaits des services des agents immobiliers

Contrairement aux idées reçues, les Français font confiance aux agents immobiliers. Selon une étude de SeLoger, prise en compte pour établir le Rapport Nogal, « Louer en confiance », 8 locataires et propriétaires sur 10 reconnaissent leur réactivité et leur professionnalisme.

80 % des Français louent le professionnalisme des agents immobiliers

A l’heure de la publication du Rapport « Louer en confiance » réalisé par Mickaël Nogal, Député de Haute-Garonne, Vice-Président de la Commission des affaires économiques, qui vise à faire évoluer le modèle des agences immobilières, en facilitant la mise en location des logements en simplifiant les relations entre propriétaires et locataires, une étude de SeLoger démontre que les Français font confiance aux agents immobiliers. 80 % des locataires et propriétaires reconnaissent leur professionnalisme et leur réactivité. Une étude qui tord donc le cou à certaines vieilles idées reçues. « La prise de pouls des locataires et des propriétaires montre que la place des agents immobiliers n’est pas contestée aujourd’hui par les principaux intéressés. Ils expriment également des fortes attentes en matière de services plus en phase avec leurs préoccupations et sont disposés à les payer au prix juste », affirme Bertrand Gstalder, Président de SeLoger.

 

Agents Immobiliers Idées Reçues

Location : 67 % des propriétaires redoutent les impayés de loyers

Si les Français sont satisfaits des services offerts par les agents immobiliers, l’enquête montre toutefois que les propriétaires et les locataires ont toujours certaines craintes. Les propriétaires craignent notamment de subir des retards de paiement ou des loyers impayés (67 %) ou encore une dégradation du bien qu’ils ont mis en location (60 %). Les propriétaires attendent que les professionnels deviennent des intermédiaires de paiement qui versent directement le loyer mensuel, quelle que soit la situation du locataire (53 %) et qu’ils défendent juridiquement les propriétaires en cas de litige avec le locataire (52 %). De plus, 29 % souhaiteraient un meilleur rapport qualité/prix. Un tiers des propriétaires souhaiteraient aussi une assistance pour gérer les litiges et 29 % pour assurer le versement du loyer.

Craintes des propriétaires vis à vis des agents immobiliers

Les honoraires d’agence : un frein pour 71 % des locataires

Interrogés par SeLoger sur les potentiels freins à passer par une agence immobilière, les locataires évoquent surtout le montant des honoraires d’agence (71 %). Ils citent également le fait que l’agence ne serait pas capable de négocier le prix du loyer (30 %) ou encore le fait que les professionnels ne trouveraient pas de biens qui correspondent à leurs critères (24 %). De leur côté, les propriétaires ne remettent absolument pas en cause le rôle de l’agence immobilière mais déplorent également des honoraires d’agence trop élevés (54 %). Ils regrettent aussi l’incapacité des agences immobilières à protéger le bien d’éventuelles dégradations (30 %).

Craintes des locataires vis à vis des agents immobiliers

Cette étude SeLoger (…) a permis de compléter les auditions menées dans le cadre de ma mission parlementaire pour instaurer plus de confiance sur le marché de la location en France. Cette analyse conforte la nécessité de remettre les agences immobilières au cœur de la relation locative ».

M. NOGAL, Député de Haute-Garonne, Vice-Président de la Commission des affaires économiques.

59 % des locataires trouvent les loyers trop élevés !

Les locataires sont inquiets du décalage entre leur capacité financière et les loyers actuellement pratiqués sur le marché (59 % les trouvent trop élevés). Les locataires sont également 43 % à rencontrer des difficultés pour trouver un logement en raison de leur situation professionnelle (contrats de travail type CDD, intérim ou libéral) et 42 % en raison de revenus insuffisants.

Difficultés des locataires à trouver des logements en location

Les locataires aimeraient des services personnalisés

Pour remédier aux problèmes qu’ils rencontrent, les locataires sont un tiers à vouloir bénéficier d’un service de caution et de défense juridique. Un tiers d’entre eux affirment également être intéressés par des services à la carte pour la recherche d’un bien à louer (qui ne seraient payés qu’en fonction des besoins). 32 % imaginent des tarifs préférentiels sur des services liés au logement (assurance habitation, crédit…).

Les attentes des Locataires des professionnels de l'immobilier

Article de : https://edito.seloger.com/actualites/france/80-des-locataires-et-proprietaires-sont-satisfaits-des-services-des-agents-immobiliers-article-32638.html

Combien coûte un compromis de vente ?

Combien ça coûte un compromis de vente ?

Le compromis de vente est l’avant-contrat le plus commun lors d’une vente immobilière. La plupart du temps, le compromis de vente ne coûte rien à personne, mais il entraîne un coût lorsqu’il est enregistré auprès des services fiscaux ou lorsqu’il est signé chez le notaire.

Qui paye les frais du compromis de vente pour l’achat d’un bien immobilier ?

Lorsqu’un acheteur souhaite acheter le bien immobilier d’un vendeur, ils doivent sceller leur accord en signant un compromis de vente. Il s’agit de l’avant-contrat le plus répandu et le plus conclu. Il peut être signé de trois façons différentes :

  1. Sous seing privé, c’est-à-dire entre particuliers et sans l’intervention d’un professionnel.
  2. En présence de l’agent immobilier qui a eu la charge de la vente du bien.
  3. En présence d’un notaire.

Contrairement à la promesse de vente, le compromis de vente ne doit pas obligatoirement être enregistré auprès des services fiscaux, mais on peut faire le choix volontaire de le faire enregistrer. C’est pour cette raison que le compromis de vente est généralement gratuit lorsqu’il est signé sous seing privé ou dans une agence immobilière. En revanche, lorsqu’il est signé chez le notaire, ce dernier facture en moyenne 150 à 300 € pour frais de rédaction d’acte et c’est généralement l’acquéreur qui les paye. Notez que si l’acquéreur se rétracte, il doit quand-même s’acquitter des frais de rédaction auprès du notaire : ce dernier doit être rémunéré pour le travail de rédaction qu’il a réalisé.

Le compromis de vente peut être signé sous seing privé

Lors de la vente d’un bien immobilier entre particuliers, les parties signent alors le compromis de vente entre elles, ce qui s’appelle un acte sous seing privé, puisqu’aucun professionnel n’intervient. Dans ce cas, cela signifie que le vendeur se charge de rédiger lui-même le compromis de vente, qui sera ensuite généralement signé chez lui. Bien souvent, le compromis de vente ne coûte alors rien à l’acquéreur, car le vendeur ne peut pas facturer de frais pour la rédaction du document. En revanche, si le vendeur décide d’enregistrer le compromis de vente lui-même auprès des services fiscaux, il est alors en droit de demander à l’acquéreur de régler les frais qui s’élèvent à 125 €.

Bon à savoir

C’est lors de la signature du compromis de vente que l’acquéreur peut verser un dépôt de garantie équivalent à 5 à 10 % du prix du bien. Ce montant sera déduit du prix de vente à régler le jour de la signature de l’acte de vente définitif chez le notaire.

Le compromis de vente peut être signé dans une agence immobilière

Lorsque le vendeur a fait appel à une agence immobilière pour lui déléguer la vente de son bien, la signature du compromis a alors lieu à l’agence, en présence de l’agent immobilier. Le compromis de vente est alors rédigé par l’agence, il s’agit en général d’un modèle type de compromis que l’agent immobilier complète pour chaque nouvelle vente, et qui contient donc toutes les informations légales. Les agents immobiliers ne facturent pas le compromis de vente, ni au vendeur, ni à l’acheteur.

Le compromis de vente peut être signé chez le notaire

Enfin, n’importe qui peut décider que le compromis de vente sera signé chez un notaire, voire en présence de deux notaires lorsque les parties souhaitent chacune faire intervenir leur notaire respectif. L’avantage de la signature d’un compromis chez le notaire est la fiabilité du contenu, qui contient systématiquement toutes les informations légales. Dans ce cas, le notaire va facturer les frais de rédaction de l’acte, mais également les frais d’enregistrement auprès des services fiscaux si lui ou l’une des parties estime que c’est préférable. Le notaire facture alors en moyenne 150 à 300 €, et c’est l’acquéreur qui doit s’acquitter des frais. Notez que le montant de ces frais n’est jamais doublé si deux notaires interviennent : dans ce cas, ils se partagent le travail ainsi que le montant versé.

Bon à savoir

Il est conseillé de faire rédiger et de signer le compromis de vente chez le notaire, car il n’est pas impliqué commercialement dans la vente. Il sert donc de tampon entre le vendeur et l’acquéreur, et conseille aussi bien l’un que l’autre de façon totalement neutre.

Article de : https://edito.seloger.com/conseils-d-experts/acheter/combien-ca-coute-un-compromis-de-vente-article-30134.html

J’ai moins de 40 ans, est-ce que peux vendre mon logement en viager ?

J’ai moins de 40 ans, est-ce que peux vendre mon logement en viager ?

J'ai moins de 40 ans, est-ce que peux vendre mon logement en viager ?

Ah, le viager ! On n’a pas trouvé mieux pour vendre son logement sans pour autant devoir faire ses valises. Après vous avoir versé un capital initial, votre acheteur vous versera régulièrement (et à vie !) une rente viagère. Il ne pourra emménager chez vous qu’une fois que vous serez parti vers d’autres cieux. Seulement voilà, vous avez à peine 40 ans…

La loi n’impose pas d’âge minimum pour vendre en viager

En théorie, il est tout à fait possible de vendre un bien en viager à n’importe quel âge. Mais en pratique, vous risquez d’avoir du mal à trouver un acheteur ! Et pour cause, celui-ci devrait alors vous verser une rente jusqu’à votre dernier souffle. Sachant que l’espérance de vie est actuellement de 85 ans pour vous, mesdames et de 79 ans pour vous, messieurs, votre acheteur ferait preuve d’une sacrée dose d’optimisme morbide en pariant sur votre mort prochaine ! Car si le viager peut permettre à un acheteur de faire une bonne affaire au cas où le vendeur décéderait rapidement, l’inverse peut tout aussi bien se produire. Est ce n’est pas le notaire de Jeanne Calment qui aurait prétendu le contraire. Lorsqu’il lui a acheté sa maison, celle qui n’était pas encore la doyenne de l’humanité affichait 90 ans au compteur. Autant dire que le pauvre homme était loin de se douter que sa cliente vivrait jusqu’à… 122 ans. Au final, il aura payé la maison le double de sa valeur !

Bon à savoir

Dans le film Le Viager (1972), un médecin, convaincu que l’un de ses patients (un célibataire de 59 ans) n’en a plus pour très longtemps, conseille à son frère d’acheter – en viager – la maison du « mourant ». Mais contre toute attente et au grand dam de la famille du débirentier, le vendeur en viager, loin d’avoir un pied dans la tombe, s’avèrera au contraire doté d’une santé de fer… et d’une longévité à toute épreuve !

Pour l’acheteur, comptez une génération d’écart pour rentabiliser un viager

Pour que l’acquéreur d’un logement en viager puisse avoir une chance de profiter de son achat, la plupart des professionnels s’accordent à dire qu’une génération (soit entre 15 et 20 ans minimum) doit séparer le débirentier du crédirentier. Car si le montant du bouquet est inversement proportionnel à l’âge du vendeur, plus celui-ci sera jeune, plus la rente qui lui sera versée risquera d’être conséquente. Bref, il semble donc un peu prématuré d’opter pour la vente en viager si vous n’êtes âgé(e) que de 40 ans. Le bon âge pour réaliser un tel projet se situe entre 75 et 85 ans.

#ChasseursImmo : 48 secondes pour répondre à cette question

Bon à savoir

Tous les samedis de 9h30 à 10h, retrouvez les ChasseursImmo sur Sud Radio avec Marc Ezrati et Catherine Callède. Michel Léchenault, responsable éditorial de SeLoger, devient l’un des experts de l’émission pour répondre aux questions des auditeurs. Ecouter les émissions en podcast.

Article de : https://edito.seloger.com/conseils-d-experts/viager/j-ai-moins-de-40-ans-est-ce-que-peux-vendre-mon-logement-en-viager-article-28338.html

Délivrer un congé pour reprise au bénéfice de votre enfant mineur ?

Location : Pouvez-vous délivrer un congé pour reprise au bénéfice de votre enfant mineur ?

Vous souhaitez donner congé pour reprise à votre locataire, pour loger dans les lieux votre enfant mineur. Sachez que la jurisprudence invalide ce type de congé.

Le congé pour reprise au bénéfice d’un mineur n’est pas possible

Les cours d’appel de Paris et de Toulouse ont invalidé le congé pour reprise au bénéfice d’un enfant mineur dans deux arrêts de 1998 et 2007, et ce, même si le mineur en question est un enfant du propriétaire bailleur. La jurisprudence reprend sur ce point les dispositions de l’article 108-2 du code civil en précisant qu’un enfant mineur doit être domicilié chez ses parents. Si le bénéficiaire du congé pour reprise est un enfant mineur émancipé, dans ce cas, le congé est valable.

Bon à savoir

L’émancipation d’un mineur n’est possible que lorsqu’il a atteint l’âge de 16 ans et doit être décidé par une ordonnance du juge.

Quelles sont les modalités de délivrance d’un congé pour reprise ?

A peine de nullité, le congé donné par le propriétaire doit indiquer le motif allégué et, en cas de reprise, le nom et adresse du bénéficiaire de la reprise ainsi que la nature du lien existant entre le bailleur et le bénéficiaire de la reprise qui ne peut être que :

  • Le bailleur,
  • Son conjoint,
  • Le partenaire auquel il est lié par un pacte civil de solidarité enregistré à la date du congé,
  • Son concubin notoire depuis au moins un an à la date du congé,
  • Ses ascendants,
  • Ses descendants,
  • Ou ceux de son conjoint, de son partenaire ou de son concubin notoire.

Le délai de préavis applicable au congé est de 6 mois lorsqu’il émane d’un propriétaire d’un logement non meublé, et de 3 mois pour un logement meublé. Il doit être envoyé en lettre recommandée avec demande d’avis de réception, acte d’huissier ou remise en main propre contre récépissé.

Références juridiques

  • Article 15 de la loi n°89-462 du 6 juillet 1989
  • CA Paris, 2 juill. 1998 : Loyers et copr. 1999, n°34
  • CA Toulouse, 24 avr. 2007 : Loyers et copr. 2007, n°171
  • Articles 108-2 et 413-2 du code civil.

Article de : https://edito.seloger.com/conseils-d-experts/louer/location-pouvez-vous-delivrer-un-conge-pour-reprise-au-benefice-de-votre-enfant-mineur-article-26835.html

Crédit immobilier : vers des taux records cet été

Crédit immobilier : vers des taux records cet été.

Déjà très bas depuis plusieurs mois, les taux des crédits immobiliers reculent encore au cours des mois de mai et juin. Inférieurs à 1,30 % sur 20 ans, ils se rapprochent des records historiques atteints lors de la rentrée 2016.

Taux de crédit : 1 % sur 15 ans pour les meilleurs profils !

Avec 0,89 % sur 10 ans, 1,18 % sur 15 ans, 1,37 % sur 20 ans et 1,61 % sur 25 ans, les taux de crédit pratiqués en juin 2018 s’approchent grandement des records historiques obtenus à la rentrée 2016, selon le courtier Cafpi. Début juillet, ils baissent même encore, pour atteindre 0,75 % sur 10 ans, 0,95 % sur 15 ans, 1,25 % sur 20 ans et 1,30 % sur 25 ans. « La baisse des OAT 10 ans (Obligations Assimilables du Trésor), tombés à 0,71 % en juin 2018, profitent au crédit immobilier », souligne Laurent Desmas, Président du Directoire du courtier. Cependant, si les taux sont redevenus très bas, les records ne sont pas encore battus, même si «de façon occasionnelle, il est possible d’obtenir des records sur les meilleurs profils », précise Philippe Taboret, Directeur Général Adjoint du courtier. Ainsi en juin, certains emprunteurs immobiliers ont pu obtenir un taux de crédit inférieur à 1 % sur 15 ans.

Evolution Taux Crédit

Les taux bas compensent la hausse des prix de l’immobilier

En juillet, grâce à la baisse des taux, les emprunteurs peuvent espérer emprunter près de 210 000 €pour une mensualité de 1 000 € sur 20 ans et réaliser une économie de 4 256 € par rapport au mois précédent. Cette baisse des taux de crédit est essentielle au marché, puisque, dans le même temps, les prix immobiliers sont en hausse dans les grandes villes, venant directement impacter le pouvoir d’achat des Français. « Sur les villes les plus recherchées, Bordeaux ou Lyon, les emprunteurs peuvent acheter respectivement 12,95 m² et 7,42 m² en moins en juin 2018 par rapport à juin 2017, c’est une pièce, voire une chambre, en moins ! », renchérit Philippe Taboret. Ces taux attractifs de crédit profitent surtout aux primo-accédants, qui malgré les mesures défavorables prises à leur encontre, maintiennent leur volonté de devenir propriétaire à tout prix. En revanche, les investisseurs sont, eux, en net recul sur les derniers mois.

Déjà impactés par le recentrage du dispositif Pinel et la mise en place de l’IFI, les investisseurs pourraient subir la révision de la fiscalité de l’investissement dans le logement et l’extinction des aides à la pierre avancées par trois économistes, dans une note adressée au Président de la République ».

Philippe Taboret, Directeur Général Adjoint de Cafpi.

Article de : https://edito.seloger.com/actualites/france/credit-immobilier-vers-des-taux-records-cet-ete-article-26718.html