Crédit immobilier : que gagne-t-on à renégocier son crédit ?

Jamais les taux de crédit immobilier n’ont été aussi bas. Ces records génèrent de nouvelles opportunités de renégociation, notamment pour les crédits les plus récents. Combien pouvez-vous économiser ? Quelles sont les règles à respecter pour rester gagnant, malgré les frais ? Un point s’impose.

Crédit immobilier : que gagne-t-on à renégocier son crédit ?
Crédit immobilier : que gagne-t-on à renégocier son crédit ?
Sommaire

  1. Renégocier son crédit auprès de sa banque …
  2. … Ou mettre les banques en concurrence afin d’obtenir le taux le plus bas possible
  3. Rester gagnant
  4. Réduire le montant de ses mensualités ou raccourcir la durée de son prêt
  5. L’assurance emprunteur
En 2015-2016, les taux d’emprunt étaient à 2,4 % en moyenne sur 20 ans, contre 1,4 % en moyenne aujourd’hui. L’écart est donc suffisant pour pouvoir renégocier son crédit. « Nous avons constaté, en 2019, un regain de renégociation de prêts, lié aux nouvelles baisses de taux depuis le mois de mars, confie Sandrine Allonier, directrice de la communication de Vousfinancer.com. Il s’agit des personnes dont les crédits étaient trop récents pour être renégociés avant et qui peuvent maintenant accomplir les démarches ; ou de ceux qui renégocient pour la 2e ou 3e fois.  Les taux étaient en effet à 5% en moyenne sur 20 ans en 2008 et 4,3 % en 2012. »

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Renégocier son crédit auprès de sa banque …

Première étape : aller voir votre banque pour lui demander s’il est possible de faire baisser le taux de votre crédit. Vous aurez plus de chance d’être entendu si vous êtes un bon client. « Mais il faut savoir que la banque n’accordera jamais un aussi bon taux à un ancien client qu’à un nouveau,avertit Sandrine Allonier. Si elle accepte, il s’agira d’une baisse de 0,40 ou 0,50 % maximum. Il faudra, de plus, payer des frais de renégociation pouvant aller jusqu’à 1% du capital restant dû ».

… Ou mettre les banques en concurrence afin d’obtenir le taux le plus bas possible

Si vous n’êtes pas parvenu à un accord avec votre banque, l’objectif est de faire racheter votre crédit par une banque concurrente. Mais cette opération n’est pas sans frais. Seront à intégrer dans le nouveau prêt, 3,5 à 4% du capital restant dû, pour :

  • les pénalités de remboursement anticipé (3% du capital restant dû, plafonné à 6 mois d’intérêts) ;
  • les nouveaux frais de garantie ;
  • et les frais de dossier ou frais de courtage.

S’il vous reste 100 000 euros à payer, il faudra donc compter 3500 et 4000 euros de frais, à réintégrer dans votre prêt.

Rester gagnant

Pour que les frais soient absorbés par l’économie générée – en bref, pour que l’opération en vaille la peine !-, il vaut mieux que :

  • vous soyez dans le premier tiers de remboursement de votre crédit. C’est en effet en début de prêt que les mensualités sont composées de plus d’intérêts ;
  • vous ayez encore 70 000 à 10 000 euros à rembourser ;
  • et enfin, que l’écart entre l’ancien taux et le nouveau soit entre 0,70% à 1% minimum.

Sachez que plus votre crédit est récent, le montant emprunté élevé et la durée du crédit longue, plus la renégociation sera intéressante.

Réduire le montant de ses mensualités ou raccourcir la durée de son prêt

Si vous parvenez à faire racheter votre crédit, la baisse du taux engendrera une réduction des mensualités, de 100 à 200 euros par mois en moyenne ; la durée, elle, restera la même. « Il est également possible de raccourcir la durée du prêt, en gardant la même mensualité, indique Sandrine Allonier. L’économie ne va pas se sentir tout de suite, mais sera 20 à 30% plus importante que pour le premier scénario. »

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L’assurance emprunteur

Profitez de la renégociation de votre crédit pour vous occuper de votre assurance de prêt et obtenir un meilleur taux. « De grosses économies peuvent être réalisées sur cette assurance, commente Astrid Cousin, porte-parole de Magnolia.frPour un prêt de 250 000 euros, changer d’assurance emprunteur représente en effet 15 000 euros d’économie ».