Votre maison est-elle correctement assurée en cas d’incendie ?

Si l’assurance habitation est obligatoire, rares sont les assurés qui prennent le temps de vérifier comment ils sont protégés en cas d’incendie. Démarches à suivre, indemnisation… comment serez-vous couvert en cas de sinistre dans votre maison ?

Assurance habitation : comment êtes-vous couvert en cas d’incendie ?

Votre contrat multirisque habitation (MRH) doit obligatoirement vous couvrir si un incendie survient dans votre résidence principale. La garantie incendie de votre assurance habitation couvre les dommages matériels résultant d’un incendie accidentel ou d’un feu engendré par la foudre. Les dégâts causés par la fumée, les explosions et implosions sont aussi pris en charge. Généralement, la garantie incendie prend également en charge les dommages causés par les secours (portes enfoncées, meubles abîmés par les lances à incendie, etc.). Les biens précieux et objets et de valeur peuvent par contre être exclus de cette garantie ou être limités au niveau de l’indemnisation prévue via un plafond. Il est néanmoins possible de souscrire à des garanties dédiées, comme la garantie des équipements et la garantie des biens précieux-objets de valeur. Précisons que votre assurance habitation ne vous protégera qu’en cas d’incendie grave qui ne s’éteint pas de lui-même. Sachez également que les contrats d’assurance habitation des différentes compagnies d’assurance ne proposent pas obligatoirement les mêmes garanties : il convient donc de les comparer avant de souscrire.

Bon à savoir

Si l’incendie survenu dans votre habitation est d’origine criminelle, il faut, dans un premier temps, déposer plainte auprès de la police ou de la gendarmerie, dans les 24 heures qui suivent l’incendie : l’assurance multirisque habitation vous remboursera intégralement.

Incendie dans votre maison : quelles sont les procédures à suivre ?

Si un incendie survient dans votre habitation, vous disposez de 5 jours ouvrés, suite à sa constatation, pour déclarer le sinistre à votre assureur, par lettre recommandée avec accusé de réception. Il est indispensable de respecter ce délai : en cas de retard dans la procédure, votre assureur peut tout à fait procéder à une réduction, voire une suppression des indemnités prévues, s’il prouve que le retard lui a porté préjudice financièrement. Pour faciliter l’estimation du remboursement, il est indispensable de conserver les preuves des dommages causés dans votre logement et de ne pas jeter les objets brûlés. Il est également préférable de présenter à votre assureur des justificatifs de vos biens endommagés (photos, factures, etc.). Par la suite, le montant des dommages sera établi avec votre compagnie d’assurance, avec l’assistance d’un expert en assurance, qui se déplacera sur place pour constater et estimer les dégâts occasionnés. En cas de désaccord avec l’appréciation des dommages, vous pouvez demander une deuxième voire une troisième expertise si le litige persiste. Selon le contrat d’assurance, l’indemnisation peut se faire en valeur d’usage, avec prise en compte de l’usure (un taux de vétusté est appliqué), ou en valeur à neuf, équivalente au prix d’achat. L’indemnisation et l’expertise peuvent cependant être complexes si les factures et autres pièces justificatives sont partiellement ou totalement détruites par l’incendie.

Vidéo : quelle protection en cas d’incendie ?

Bon à savoir

Les appareils engendrant l’incendie ne sont pas pris en charge par l’assurance habitation : la garantie des dommages électriques peut parfois prendre le relais.

Garantie incendie : quelles sont les exclusions contractuelles ?

Si votre contrat multirisque habitation vous protège contre les incendies, certaines causes peuvent vous empêcher de prétendre à l’indemnisation prévue. En effet, l’assurance habitation intervient uniquement selon les garanties et limites contractuelles des conditions particulières et des conditions générales. Les incendies, qui se sont déclarés suite à une faute, une négligence ou une inattention de l’assuré, ne sont généralement pas pris en charge par les assureurs. C’est notamment le cas des incendies dus à une cigarette mal éteinte, à un fer à repasser resté branché ou encore à l’usure ou à un dysfonctionnement mécanique. Les incendies engendrés intentionnellement par l’assuré (fraude à l’assurance) ne sont également pas pris en charge. D’autre part, en tant que propriétaire, vous devez mettre en place des mesures préventives pour limiter les risques d’incendies : installation et entretien d’un détecteur de fumée, ramonage des conduits une à deux fois par an, débroussaillage aux abords de votre propriété, entretien annuel de la chaudière par un professionnel, etc. Ces actes préventifs sont indispensables pour espérer percevoir une indemnisation en cas d’incendie. Dans le cas contraire, le remboursement pourra être moindre ou nul. Pour être assuré contre la plupart de ces exclusions de garantie, il est conseillé de souscrire à l’extension de garantie des dommages ménagers.

Incendie : comment ça se passe pour les personnes non assurées ?

Si vous n’avez pas d’assurance habitation, vous ne recevrez aucun dédommagement et devrez indemniser les dégâts causés à autrui, sauf si un tiers porte la responsabilité du sinistre.

Article de  : https://edito.seloger.com/conseils-d-experts/reglementations/votre-maison-est-elle-correctement-assuree-en-cas-d-incendie-article-31612.html